Marlène Besse

De tradition catholique, je croyais en l’existence de Dieu, mais ma croyance était davantage fondée sur une crainte superstitieuse que sur la véritable personne de Dieu.
Je suis issue d’une famille de six enfants où le malheur avait le visage de la dépression de notre mère, celui de l’alcoolisme de notre père qui, victime d’une escroquerie, vit sa famille sombrer dans une grande pauvreté (il mourut d’un accident de la circulation alors que je n’avais que 13 ans).
Enfant, j’étais pleine d’angoisses et cherchais tous les soirs refuge auprès de Dieu « en récitant mes prières ». Je croyais ainsi pouvoir éloigner le malheur, voire conjurer le mauvais sort qui s’acharnait sur notre famille.
Puis ce fut l’adolescence, à une époque où la société était en plein bouleversement : les années soixante-dix, années de tous les excès qui rimaient aussi avec rébellion.
Après mes études et lors de mon entrée dans le monde du travail, je fis une rencontre déterminante avec un couple de personnes qui devinrent mes amis, rencontre qui fit prendre à ma vie une toute autre direction.
Ils étaient mes aînés de 15 ans et avaient beaucoup d’influence sur moi.
J’étais très jeune et absorbais tout à leur contact comme du papier buvard : leurs idées, leurs goûts, leur philosophie de la vie ; un certain humanisme…. Ils semblaient répondre à mes aspirations. Je leur vouais une véritable amitié doublée d’une certaine admiration.
C’est sur leur conseil et avec leur aide (car ils furent mes parrains) que j’entrepris les démarches pour intégrer la loge maçonnique à laquelle ils appartenaient. J’avais 22 ans et Dieu veillait.
A cette même époque, ma sœur aînée faisait elle aussi une merveilleuse rencontre qui allait bouleverser sa vie et celle de trois de ses sœurs (dont la mienne) : elle rencontra Jésus.
Elle me rendait témoignage avec persévérance, me prêtant des livres chrétiens, me parlant de Jésus en toute occasion. J’étais d’autant plus troublée, qu’à cause des défaillances de notre mère, ma sœur était devenue pour moi une seconde maman.
Un jour, elle nous proposa, avec deux de mes sœurs, de l’accompagner à une réunion d’évangélisation. J’acceptais davantage par curiosité que par conviction.
C’est au cours de cette réunion et dès le premier cantique que je ressentis la présence de Dieu et son appel pressant.
Je venais de rencontrer Dieu : le Dieu protecteur auprès duquel je cherchais maladroitement refuge quand j’étais enfant, Celui qui allait répondre à toutes mes attentes et donner un sens à ma vie. Je réalisais ma misère et Son amour pour moi.
J’acceptais Jésus comme mon Sauveur et peu de temps après, avec mes trois autres sœurs, nous nous engagions pour Lui par le baptême.
Je fus très vite confrontée à l’incompréhension de mes amis qui, presque naturellement ou plutôt surnaturellement, prirent des distances avec moi.
Je fus malgré tout l’objet de deux nouvelles tentatives de la part des contacts francs-maçons. Malgré mon refus catégorique, ils insistèrent m’assurant que religion et franc maçonnerie n’étaient pas incompatibles. Je bénis Dieu qui me donna la force de leur résister à ce moment là.
C’était il y a 32 ans.
Et voilà 32 années que je suis sur les bancs de l’Ecole de Dieu, j’ai encore tellement à apprendre.
Je n’ai pas toujours été une bonne élève, mais il est une leçon que les circonstances de la vie ont permis que je retienne : Dieu m’aime et rien ni personne ne peut me séparer de Son amour. J’ai tout pleinement en Jésus mon Sauveur. Son Nom est le plus grand et le plus puissant des noms et qu’Il est et demeure éternellement fidèle.
Que Son beau Nom soit glorifié !