Jean-Marc Botteron

Dieu, si tu existes, parle-moi !

Je suis né dans une famille chrétienne. Mon arrière-grand-père était pasteur, mon grand-père était pasteur et mon père était pasteur… j’ai grandi dans un climat très « pasteurisé ». Dès mon enfance, j’ai participé tous les dimanches au club des enfants de l’Eglise et je me rappelle avoir levé plusieurs fois la main pour donner mon cœur à Jésus. Mais cette décision restait sans lendemain.

Les années ont passé et, vers l’âge de douze ans, je m’interrogeais sur le sens de la vie. Je me sentais si petit en contemplant un univers si grand. Je me demandais bien s’il existait vraiment un Dieu quelque part dans cette immensité. J’étais par ailleurs perturbé par le décalage entre ce que j’entendais à l’église sur la création de Dieu et au collège sur le hasard comme cause première de l’existence de l’univers et l’enseignement de l’évolutionnisme. Je tentais tant bien que mal de défendre les convictions religieuses de mes parents, mais ce n’était pas encore vraiment les miennes.

Je continuais à aller à l’église, mais essentiellement pour discuter avec mes amis. Je n’étais intéressé ni par les prédications, ni par les chants.  Par contre, je me rendais bien compte que les chrétiens chantaient avec joie. Et moi, je n’avais ni la joie, ni la paix. Je chantais sans réaliser vraiment le sens des paroles. Je savais que j’étais perdu et que ces chrétiens avaient quelque chose que je n’avais pas.

Vers l’âge de 17 ans, j’ai été entraîné à faire un tour de France en voiture avec deux amis qui avaient déjà accepté Christ comme leur Sauveur dans leur vie. Lors de notre périple, nous avons fait une halte dans un camping chrétien près de  Royan. Alors que mes deux amis étaient partis pour acheter de la nourriture, je restai seul dans la tente. Je suis alors m’interrogé sur le but à donner à mon existence, et je ne voyais pas d’issue. J’ai posé cette question en m’adressant au ciel : « Dieu, si tu existes, parle-moi ! ». C’était une prière brève, mais très sincère, de sorte que j’étais ému aux larmes. Je désirais vraiment avoir une réponse.

Le dimanche suivant, mes deux amis m’ont invité à les suivre au culte de Royan. Je ne le savais pas encore, mais Dieu m’avait fixé un rendez-vous ce jour-là. Pendant la louange, une personne s’est mise à parler dans une langue que je ne connaissais pas. Cette intervention fut interprétée par quelqu’un d’autre. Malgré mon ignorance des choses de Dieu, je savais que c’était pour lui un moyen de communiquer avec les humains. Les premiers mots de l’interprétation étaient : « Toi à qui Dieu a mis le don de la peinture entre les mains… ». Pour la plupart des gens, cela n’avait pas forcément d’intérêt, mais j’étais à l’époque étudiant dans une école d’arts plastiques à Paris. J’avais été admis au concours d’entrée, notamment grâce à mon bon résultat dans l’épreuve de peinture. Je pensais bien que Dieu m’avait donné la capacité de peindre des tableaux. Pendant que la personne continuait à donner l’interprétation, j’avais le sentiment qu’il y avait un peintre dans la salle. J’aurais tellement aimé le rencontrer après le culte. Alors, je relevai la tête pour voir où était ce peintre, que j’imaginais un peu comme Cézanne, avec un immense chapeau de paille. Mais, je ne voyais personne qui ressemblait à un artiste dans la salle… Mon attention revint sur la chrétienne qui continuait à interpréter le parler en langues. Elle poursuivait en disant que la personne qui avait le don de la peinture avait demandé à Dieu s’il existait… et bien Dieu lui répondait ce matin ! Mais il ne fallait plus rester assis entre deux chaises, le monde et l’Eglise. Il fallait se décider aujourd’hui pour suivre Jésus comme Sauveur et Seigneur.

J’ai tenté de résister un certain temps à cet appel en me persuadant qu’il ne pouvait pas s’agir de moi. Mais les mots étaient précis, les termes exacts de la prière que j’avais adressée à Dieu quelques jours auparavant, ma situation décrite avec une précision absolue. Personne ne me connaissait dans cette église et c’était la première fois que j’y venais. Puis, j’ai ressenti comme une puissance venir sur moi pour me montrer tout mon péché. J’ai compris par la suite que c’était le Saint-Esprit. Ce jour-là, j’ai réalisé toute ma misère, la noirceur de mon âme, et j’ai demandé pardon du fond du cœur à Dieu pour mes péchés. Je me suis mis à pleurer. J’espérais que mes deux amis, l’un à ma droite et l’autre à ma gauche, ne se rendaient compte de rien… jusqu’au moment où l’un des deux me tendit des mouchoirs en papier avec un grand sourire sur le visage. Il avait compris ce qui se passait en moi.

Je suis sorti de cette réunion transformé. Je ne ressentais plus le poids du péché et j’avais le sentiment d’aimer tout le monde. J’avais envie de parler de Jésus partout autour de moi. Le Seigneur a changé ma vie, je suis heureux de le connaître et de le servir. Il est réel et veut vous sauver aussi  car il vous aime d’un amour éternel. Vous ne le connaissez peut-être pas encore, mais vous pouvez ouvrir simplement votre cœur à sa présence. Si vous cherchez à le rencontrer, il se révélera à vous dans sa grâce.