Jacques Vidal

Mes parents, de tradition catholique, m’ont inculqué des valeurs d’honnêteté et de droiture dans mon enfance. Ils m’ont aussi parlé de Jésus. Ces bonnes graines devaient porter du fruit au temps de Dieu.
Je ressenti très tôt dans ma vie le désir de vivre pleinement l’instant présent avant d’être un jour confronté à la mort. « Brûler plutôt que de durer », aimais-je à penser !.
L’avenir et l’idée de me voir vieillir m’effrayaient dès ma jeunesse. J’ai quitté très jeune ma famille pour vivre à Paris, puis à Marseille, voulant profiter de la vie et refusant la banalité d’une existence ordinaire : Je n’étais pas né pour ça !
Je militais dans un parti politique d’extrême droite tout en menant une vie de « fiesta », mais j’allais de déceptions en déceptions. J’étais devenu un débauché et un « flambeur ». A travers le jeu et des situations extrêmes, je voulais savoir jusqu’où je pourrais aller : je jouais non seulement de l’argent mais aussi avec ma vie à laquelle je n’accordais pas une grande valeur. Paradoxalement, je souhaitais aussi que tout cela s’arrête vite, que quelqu’un me stoppe dans ma déchéance car ma vie était devenue un enfer !
Je me suis littéralement effondré un jour de l’année 1996. Ruiné, solitaire et menacé de mort à cause de mes mauvaises fréquentations, j’ai voulu recommencer ma vie ailleurs, sur de nouvelles bases. J’aspirais à une nouvelle chance et pour la première fois de ma vie, j’ai crié à Dieu alors que je ne me souciais plus de lui depuis longtemps dans ma course folle.
En pleurant, j’ai levé le poing vers lui en disant : « Toi là-haut, si tu existes vraiment, tu te révéleras à moi. Mais je te préviens que, pendant un an, je ne veux entendre parler ni de toi, ni de personne. Je veux la paix, le calme, la solitude ». J’avais accepté une proposition d’emploi providentielle dans une ville où je ne connaissais personne. J’avais ainsi l’occasion de repartir sur de nouvelles bases.
Puis un jour, sur un forum de discussion par minitel, j’ai sympathisé avec une personne d’origine américaine. Nous avons parlé de Jésus et de son plan de salut. Elle m’a parlé du pardon de mes péchés et comment je pouvais tout recommencer. Elle m’envoya une Bible et l’adresse d’une église évangélique dans la ville de Pau. J’y suis allé le dimanche suivant. Là, j’ai été agréablement impressionné par les chants et la joie manifestée par ces chrétiens. La prédication fut sur le thème du retour de l’enfant prodigue ! Cet homme sur l’estrade ne me connaissait pas, et pourtant, il racontait ma vie. Je me suis mis à pleurer et ces larmes me faisaient du bien, comme si on me déchargeait de quelque chose de très lourd dans ma vie.
J’ai été baptisé le 28 décembre 1997 à Pau.
Maintenant, je sais pourquoi je suis né.
J’ai compris que les périodes difficiles et toutes ces situations parfois douloureuses étaient nécessaires pour briser mon orgueil. Mon cœur et mon esprit se sont enfin ouverts aux choses essentielles afin que je me pose les bonnes questions et que je fasse les bons choix. J’ai vraiment été au bénéfice de la grâce de Dieu et j’ai réalisé son amour pour toute personne, quelle que soit sa nationalité, et son vécu !
Désormais, j’ai une espérance dans mon cœur, et je sais où je vais.