Didier Santana

J’ai eu un grand père hors du commun. Il était réfugié politique espagnol. Quand la guerre a éclaté sous Franco, il a fui le pays. Il s’est retrouvé dans un camp de concentration à Argelès-sur-Mer. Il s’est évadé du camp et a pu échapper à une extermination. Dans les années qui ont suivi, une révolte a jailli dans son cœur et il est devenu aigri. Il entrait souvent en conflit avec son épouse. Il a commencé à la maltraiter.

Un jour, dans le village, la boulangère qui était chrétienne lui témoigna du Seigneur. Elle lui indiqua une salle à Narbonne où l’on prêchait l’Évangile. Lorsqu’il s’est rendu à cette réunion, il a été transformé. Son visage rayonnait. Sa femme a commencé à le piquer, faisant trop cuire ses repas pour le faire craquer. Mais mon grand-père restait dans la joie. Tous les soirs, il lisait la Bible. Sa femme, intriguée par le changement de son mari,  est venue à la réunion et elle a été transformée à son tour. Grâce à la décision du grand-père de suivre Christ, plus de 45 personnes se sont converties dans la famille.

J’ai été élevé dans un foyer chrétien. Chez mes parents, l’Évangile n’était pas une théorie, mais une réalité vécue. Je voulais rencontrer le Seigneur qu’ils connaissaient.

J’ai fait ma première expérience avec le Seigneur en colonie alors que j’avais 10 ans. La monitrice m’a impressionné par son témoignage. Un soir, l’Évangile a touché mon cœur. Lors d’une réunion spéciale, les organisateurs ont demandé à tous ceux qui voulaient recevoir le baptême du Saint-Esprit de rester après la réunion, mais je suis allé sous la tente. J’ai été réveillé par des parler en langues. J’ai demandé à mon animatrice si je pouvais rester le soir suivant et j’ai été baptisé du Saint Esprit.

A l’adolescence, j’ai entendu la prédication de la Croix. J’ai réalisé mon péché, j’ai senti ma misère et j’ai demandé pardon à Dieu. A l’âge de 16 ans, je me suis engagé dans les eaux du baptême. Et à 17 ans, j’ai eu à cœur de servir le Seigneur. J’ai reçu un appel pour servir Dieu dans un camp de jeunes.

Je me sentais incapable, mais le Seigneur m’a rassuré en me disant qu’il mettrait ses paroles  dans ma bouche. A l’armée, le caporal de chambre faisait de la magie noire. Il a proposé un soir de faire parler les morts. Ils avaient préparé la salle et j’étais dans un coin avec ma Bible ouverte. Et l’homme a dit qu’il y avait quelqu’un qui l’empêchait de faire ses incantations. J’ai répondu que c’était moi et tant que je serai là, il ne réaliserait pas ces choses-là. J’ai rencontré ensuite ma femme dans la région marseillaise. Dieu a quelqu’un pour vous. Faites-lui confiance. Il ne se trompe pas. Il nous donne tout ce dont nous avons besoin.